auschwitz

 

Le camp d'Auschwitz-Birkenau
 
 
 


Le site d’Auschwitz-Birkenau était le plus grand de concentration et d’extermination du 3e Reich.Tous les autres camps en Europe étaient des camps de transit. La destination finale de chaque déporté pendant la guerre était Oswiecim (Auschwitz étant le nom donné par les Allemands pendant l’occupation), un site vaste d’une quarantaine de km². Dans ce même site, on y trouve 3 différents camps principaux, à savoir Auschwitz I, Auschwitz II-Birkenau et enfin Auschwitz III-Monowitz.

 

 
Auschwitz I


Source : http://www.sackstark.info

 

Très tôt pendant la guerre (Mai 1940), Auschwitz devient un camp de concentration où sont enfermés une grande majorité de Polonais. Les constructions étaient déjà présentes, puisque les Nazis se sont servis d’une ancienne caserne militaire, vide depuis l’annexion du territoire par le 3e Reich. La camp est dirigé par les Schutzstaffel (SS), une des milices privées créées par Adolf Hitler.

Selon l’historien Franciszek Piper, entre 130.000 et 140.000 Polonais seraient passés par Auschwitz I, dont 70.000 y auraient laissé leur vie. Au début de la guerre, il s’agissait de prisonniers de guerre et d’opposants politiques polonais ou soviétiques, contraints au travail forcé. Ensuite, des Juifs et des résistants de partout en Europe y ont également été enfermés.

Le camp d’Auschwitz I est aussi celui où fut expérimenté l’extermination de masse au moyen de chambres à gaz et l’utilisation du Zyklon B. Le Zyklon B était un pesticide utilisé en Allemagne avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il n’était utilisé qu’à des fins sanitaires, à savoir pour la désinfection à l’intérieur de navires, de bâtiments, et de machines. A partir du mois d’août 1941, il est utilisé d’abord de manière expérimentale, ensuite de façon systématique à des fins d’extermination de masse. Hitler demanda au commandant du camp en exercice, Rudolf Höß, de trouver un moyen efficace afin de réaliser ce qu’il appelait la « Solution Finale », qui consistait à assassiner tous les Juifs d’Europe. Ce pesticide était produit par l’entreprise Degesh (Deutsche Gesellschaft für Schädlingsbekämpfung) située à Francfort, filiale de l’entreprise IG Farben, qui utilisa la main d’œuvre des prisonniers de Auschwitz III – Monowitz (voir plus loin).

 

Auschwitz II-Birkenau

 

Source : http://www.umich.edu

 

Les Nazis voulurent agrandir le complexe, le premier camp étant devenu trop petit. Ils commencèrent ainsi à construire un deuxième camp à 3 kilomètres du village d’Oswiecim à la place du village de Brzezinka (Birkenau, nom germanisé), qui fut détruit. Selon les autorités allemandes, ce camp avait une capacité théorique de 10.000 détenus. En effet, il a une superficie de 170 hectares, qui correspond à dix fois celle du premier camp. Il avait pour vocation à la base d’accueillir des prisonniers de guerre soviétiques. Ensuite, fin 1941, ce camp devait appliquer la solution finale décrétée par Hitler. Dans ce but, 4 complexes de chambres à gaz et fours crématoires ont été bâtis dans le camp. Avant leur construction et même celle d’Auschwitz I, ils avaient aménagé deux fermes avoisinantes en chambres à gaz, appelées « la maison rouge » et « la maison blanche » (ou bunker I et II).

Les détenus provenant de toute l’Europe arrivaient à Auschwitz par convoi, dans des wagons à bestiaux. Beaucoup de personnes mouraient pendant le transport, de faim de soif, de maladie ou encore d’asphyxie.
 
Jusqu’en 1944, les détenus qui avaient survécu au voyage arrivaient à l’ancienne gare de marchandises connue sous le nom de « Judenrampe » et devaient marcher 1 kilomètre jusque Birkenau. Par la suite, des rails ont été aménagés directement jusque dans le camp lui-même. C’est ici qu’ont péri la majeure partie des martyrs d’Auschwitz, à savoir 1,1 million de personnes. La plupart d’entre elles, celles jugées inaptes au travail dans les camps par les autorités, étaient emmenées directement dans les chambres à gaz (femmes jugées trop faibles, vieillards, enfants). Tous les arrivants faisaient la file pour passer devant un médecin SS qui, après un examen extrêmement rapide, les séparait en deux : à gauche ceux destinés à la mort immédiate, à droite ceux destinés à mourir au camp par le travail forcé. Environ 400.000 numéros de matricule ont été attribués aux prisonniers, ce qui fait que plus de la moitié des personnes tuées à Birkenau ont été directement conduites dans les chambres à gaz. On leur confisquait aussi tous leurs biens personnels, qu’ils allaient soi-disant récupérer. Dans les faits, ces biens étaient stockés dans de grands entrepôts. Cet endroit était appelé « Kanada ».
 
Le camp de Birkenau était subdivisé en 3 sections (ou Lager) : le camp des hommes, le camp des femmes et une extension jamais achevée). Ces sections étaient entourées de fils barbelés électrifiés, destinés à ne permettre aucun contact entre elles. Ainsi, de nombreux déportés, ayant perdu tout espoir, ont préféré mettre fin à leurs jours en sautant sur les fils à haute tension plutôt que de famine, de maladie ou de fatigue.

 

  Auschwitz III – Monowitz

 

Aujourd’hui, le site d’Auschwitz III – Monowitz n’est pas visitable, puisqu’il ne reste pratiquement plus rien à voir.

Ce camp a été le seul des trois à être bombardé par les Alliés, l’usine toute proche ayant été une cible militaire.

Un troisième camp a été construit en mai 1942 afin de fournir une main d’œuvre gratuite aux usines IG Farben, dans une fabrique de caoutchouc adjacente au camp. En effet, les autorités nazies travaillaient conjointement avec l’industrie allemande. Ainsi, le camp était prévu pour accueillir 10.000 personnes destinées à travailler dans cette usine. Loin d’être privilégiés, à l’instar des autres prisonniers, celles-ci travaillaient dans d’horribles conditions et on leur réservait le même sort que les autres, à savoir la mort par le travail, l’inanition, la chambre à gaz, ou encore dans des expériences médicales.